Selon le rapport Agriculture biologique et sécurité alimentaire de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), « l’agriculture biologique a le potentiel de satisfaire la demande alimentaire mondiale avec un impact mineur sur l’environnement ».
Nous n’avons donc pas besoin de perpétuer une agriculture productiviste qui épuise nos sols et nos ressources en eau et en énergie fossile, tout en polluant notre environnement.
L’agroécologie va encore plus loin que l’agriculture biologique. En plus de techniques comme le compostage, la recherche de complémentarités entre les espèces, la culture sur buttes, etc., elle cherche à intégrer dans sa pratique une gamme de paramètres de gestion écologique de l’espace cultivé, comme l’économie et l’utilisation intelligente de l’eau, la lutte contre l’érosion, les haies brise-vent, le reboisement, etc.
≪ L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE A LE POTENTIEL DE SATISFAIRE LA DEMANDE ALIMENTAIRE MONDIALE […] ≫
Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)
Les pratiques agricoles saines doivent être encouragées par des mesures gouvernementales et par des choix de consommation éclairés de la part de la population. De telles pratiques seraient d’ailleurs un investissement rentable en termes de santé, d’environnement et d’économie. Les OGM font partie d’une technologie du passé qui doit laisser place à des techniques d’avenir, c’est-à-dire une agriculture viable et durable, respectueuse de l’environnement et de nos sociétés.
CES DEUX SYSTÈMES AGRICOLES DOIVENT ÊTRE ENCOURAGÉS PAR DES MESURES GOUVERNEMENTALES ET PAR LES CONSOMMATEURS QUI DOIVENT SE SOLIDARISER AVEC LES AGRICULTEURS LOCAUX QUI UTILISENT CES TECHNIQUES.
À voir absolument : Les Moissons du Futur
[DOC] Les Moissons du Futur 1/2
[DOC] Les Moissons du Futur 2/2
À lire pour plus d’informations, l’excellent rapport : NOURISHING THE WORLD SUSTAINABLY: SCALING UP AGROECOLOGY (PDF)
IMPORTANCE DES SEMENCES
Introduction du rapport Notre semence, Notre futur : Via campesina, 2013
‘’Les semences occupent une place spéciale dans la lutte pour la souveraineté alimentaire. Ces petites graines sont la base de notre avenir. A chacun de leur cycle de vie, se redéfinit le type de nourriture produite, ainsi que la manière dont elle est produite et par qui. Mais les semences portent aussi en elles l’histoire, la vision collective, les connaissances et les pratiques des communautés paysannes du monde entier qui, à travers des milliers d’années, ont créé le fondement-même de ce que nous sommes aujourd’hui.
Les semences ne sont pas créées une fois pour toutes. Elles ne sont pas des choses, mais font partie d’un processus constant de création. Pour cette raison, les semences sont le lieu de la contestation entre les différentes visions de ce que devrait être le travail de la terre et l’agriculture. Il y a environ 100 ans, l’agriculture a commencé à connaître un processus de transformation, pour s’adapter à une vie industrialisée. Ce processus a mené à la transformation de la production agricole dans de nombreux endroits du monde. La modification des semences a été au cœur de ce phénomène, les semences sont devenues des variétés homogènes et dépendantes du pétrole.
Malgré la domination de l’industrie et ses efforts pour marginaliser, voire criminaliser l’agriculture paysanne, nos semences paysannes ont des racines profondes, qui s’enracinent dans la vie des communautés et même des villes. Partout, les semences paysannes sont revendiquées et réappropriées comme base d’une agriculture durable, saine et juste. Les pages qui suivent mettent en lumière quelques uns de ces endroits où ont lieu les luttes quotidiennes pour nos semences. Ces pages témoignent des échanges, résistances, découvertes et solidarités mises en œuvre par les paysannes et paysans d’Asie, d’Afrique, d’Europe et des Amériques. Ce sont ces peuples et ces agricultures qui font La Via Campesina, et assurent notre avenir.’’
Semences de la survie
Il existe des programmes qui permettent de préserver la biodiversité dans les semences et ainsi de conserver une autonomie des agriculteurs face aux multinationales.
Le programme Semences de la survie d’USC Canada a pour mission de promouvoir des fermes familiales dynamiques, des communautés rurales fortes et des écosystèmes sains partout dans le monde. Ce programme souligne l’importance de se baser sur les connaissances et les pratiques traditionnelles et régionales des petits paysans et fermiers. Ces pratiques ont fait leurs preuves dans le temps et sont une alternative supérieure aux méthodes agricoles venues d’ailleurs qui sont souvent incompatibles avec les conditions de cultivation locales. Un élément clé du programme consiste à encourager la collaboration entre les paysans ou fermiers, les scientifiques, et les gouvernements et organisations non-gouvernementales de leur région.