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Mythes

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Le terme mythe est souvent employé pour désigner une croyance manifestement erronée au premier abord, mais qui peut se rapporter à des éléments concrets exprimés de façon symbolique et partagée par un nombre significatif de personnes. (wikipedia)

 

 

Voici la liste des principaux mythes véhiculés par les compagnies de biotechnologies et malheureusement repris trop souvent par certains médias :

1. Les OGM permettront de résoudre le problème de la faim dans le monde.

FAUX. L’affirmation selon laquelle nous avons besoin des cultures GM pour nourrir le monde méconnaît le vrai problème, sa cause profonde : la faim est le résultat de la pauvreté et de l’inégalité.

• La vérité, c’est que nous produisons déjà assez pour nourrir 10 milliards de personnes, soit la population prévue pour 2050.

• Le tiers de la production alimentaire mondiale est gaspillé chaque année.

• Si les gens ont faim, ce n’est généralement pas à cause de l’insuffisance de la production agricole, mais bien parce qu’ils n’ont pas d’argent pour acheter de la nourriture, qu’ils n’ont pas accès à des terres pour en cultiver, ou en raison des failles dans les systèmes de distribution alimentaire et du manque d’infrastructures adéquates sur le plan hydrique et agricole. Les cultures GM ne sont d’aucune utilité pour s’attaquer à ces causes de la faim.

1. Les cultures GM sur le marché ne sont pas conçues pour contrer la faim

2. Les cultures GM n’ont pas augmenté les rendements

3. Les cultures GM n’ont pas augmenté les revenus des agriculteurs

4. Les cultures GM ont augmenté l’utilisation de pesticides

5. Les cultures GM sont brevetées et détenues par de grandes sociétés

LA VRAIE SOLUTION

La faim est un enjeu social et politique. Pour éliminer la faim, il faut s’attaquer à ses causes profondes et remettre le contrôle de nos systèmes agricoles et alimentaires entre les mains des agriculteurs et des collectivités plutôt que de le confier aux grandes sociétés.

La souveraineté alimentaire est le droit de tous les peuples à des aliments sains et appropriés sur le plan culturel, produits selon des méthodes durables; c’est aussi le droit des peuples à définir eux-mêmes leurs systèmes alimentaires et agricoles.

Partout dans le monde, des agriculteurs et d’autres experts préconisent un développement agricole diversifié, durable et fondé sur la collectivité. Les systèmes alimentaires agroécologiques offrent des possibilités incroyables de produire des aliments de grande qualité en quantité suffisante pour tous, en plus d’appuyer les collectivités rurales, de bâtir la biodiversité et d’intégrer la problématique des changements climatiques. Les cultures GM n’ont pas leur place dans un système alimentaire viable sur le plan écologique et équitable sur le plan social.

Le droit à l’alimentation n’est pas le droit de se faire nourrir; c’est le droit de se nourrir dans la dignité.

— Olivier De Schutter, ex-rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation 

Pour plus d’information : Rapport : Avons nous besoin des OGM pour nourrir le monde ?

VIDÉO

video nourrir le monde OGM

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2. L’agriculture OGM est plus productive

FAUX ! Il n’existe aucun OGM sur le marché mondial qui a été génétiquement modifié afin d’augmenter la productivité. De plus, l’agriculture OGM qui fait partie d’un plus faste système agricole intensif issu de la révolution verte qui a débuté dans les années 60.

En 2014, année internationale de l’agriculture familiale, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a publié son rapport annuel sur la « Situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture« . Selon la FAO, les exploitations familiales produisent 80 % de l’alimentation mondiale sur une superficie de 25 % des terres arables.

Conclusion:

Agriculture intensive et OGM produit 30 % nourriture mondiale sur 75 % de la superficie des terres agricoles.

Agriculture familiale produit 70 % nourriture mondiale sur 25 %de la superficie des terres agricoles.

Qui est le plus productif ?

Pour en savoir plus l’excellent de ETC group et de rapport de GRAIN

Excellent documentaire sur ces CEUX QUI SÈME, qui dresse un beau portrait de l’agriculture familiale à travers le monde

3. Les OGM ne sont pas dangereux.

FAUX.  En réalité, on n’en sait rien! L’innocuité des OGM pour la santé n’a jamais été prouvée.

Au Québec et ailleurs dans le monde, la recherche scientifique est de plus en plus associée à des intérêts privés. À l’heure actuelle, il existe donc très peu d’études indépendantes et à long terme sur les risques sanitaires liés aux OGM et à leur contamination. Mais si l’innocuité des OGM pour la santé n’a pas été démontrée à ce jour, les risques potentiels sont, quant à eux, bien connus.

La recherche montre des liens entre la consommation indirecte (par la consommation d’animaux ayant mangé des OGM) ou directe d’OGM et des risques pour la santé. Aussi, l’utilisation de pesticides comme le glyphosate, qui est employé avec pratiquement toutes les cultures GM et qui se retrouve donc dans nos aliments et dans nos cours d’eau, pose de graves risques sanitaires. Particulièrement, le caractère de perturbateur endocrinien du glyphosate pose problème à des concentrations très faibles.

À L’HEURE ACTUELLE, IL EXISTE DONC TRÈS PEU D’ÉTUDES À LONG TERME SUR LES RISQUES SANITAIRES LIÉS À LA CONSOMMATION D’OGM

Plusieurs études récentes tendent à prouver qu’il existe des problématiques liées. De 2009-2012, une étude réalisée en France par le CRII-GEN (Comité de recherche et d’information indépendante sur le génie génétique) a montré que des rats nourris pendant 90 jours avec du maïs Monsanto (Mon863) présentaient des anomalies au foie, aux reins et au sang qui pourraient être des signes de toxicité. Compte tenu des risques, tous les pays devraient appliquer le principe de précaution, réévaluer la dangerosité de ces produits et refuser que des OGM soient cultivés en champs et arrivent dans nos assiettes s’ils ne sont pas sécuritaires hors de tous doutes.

L’innocuité des OGM pour l’environnement n’a pas non plus été démontrée. En fait, un rapport publié en 2001 par 14 experts de la Société royale du Canada, la plus haute instance scientifique au Canada, proposait 58 recommandations pour des Élements de précaution sur les OGM. Ce rapport, pourtant commandé par le gouvernement fédéral canadien, a été totalement ignoré par ce dernier. Pourquoi le Canada ignore-t-il l’opinion de ses meilleurs scientifiques?

4. On peut contrôler la dissémination des OGM dans la nature.

FAUX! La dissémination dépend de tant de facteurs qu’elle est impossible à contrôler.

Peut-on prévoir le trajet des abeilles, des oiseaux, la direction du vent? Au-delà du pollen, la dissémination peut avoir lieu à l’origine dans les semences, dans les moissonneuses lors des récoltes ou encore dans les silos pendant le stockage. À titre d’exemple, le Japon importe des graines de canola du Canada (OGM à presque 100%), afin de fabriquer de l’huile, des engrais et de la nourriture pour animaux. En 2005, des chercheurs japonais ont découvert des pousses de canola OGM autour des ports où arrivent ces graines importées par bateau… Les exemples de contamination provenant des OGM se comptent par centaines. Dans un de ses rapports, Gene Watch UK fait état des cas de contamination provenant des OGM dans le monde.

Comme pays exportateur de produits agricoles, le Canada a la responsabilité de ne pas contaminer ses clients et leurs écosystèmes avec les OGM.

Pourtant, le Canada n’a toujours pas ratifié le protocole de biosécurité des Nations Unies alors que 153 pays l’ont fait. Pourquoi?

5. Avec les OGM, les agriculteurs utilisent moins de pesticides

FAUX ! Les quantités de pesticides utilisées ont augmenté avec le développement des cultures transgéniques.

En effet, avec une plante tolérante à un herbicide comme le canola, le soya ou le maïs Round-Up Ready, l’agriculteur peut utiliser encore plus d’herbicides, car l’objectif même d’une telle plante OGM est d’être tolérante à un épandage massif de l’herbicide Round-Up. Les entreprises, comme Monsanto, qui fabriquent les herbicides sont les mêmes que celles qui mettent au point les OGM. Cela conduit donc à une dépendance accrue de l’agriculteur, qui doit acheter ses semences et son herbicide à la même entreprise! L’herbicide Round-up aurait aussi des impacts très toxiques, particulièrement son caractère de perturbateur endocrinien qui pose problème à des concentrations très faibles. Le glyphosate vient d’être classé comme potentiellement cancérigène par le CIRC (centre international de recherche sur le cancer).

Cercle vicieux

APRÈS 20 ANS DE CULTURES GM, ON CONSTATE L’APPARITION DE « SUPER MAUVAISES HERBES » INVASIVES RÉSISTANTES AUX HERBICIDES (EX : AU ROUNDUP DE MONSANTO), ET DE « SUPER INSECTES » RÉSISTANTS AUX INSECTICIDES SECRETÉS PAR LES PLANTES GM.

En réponse à cette résistance qui est une réaction naturelle du vivant, l’industrie et nos gouvernements s’acharnent en créant et en approuvant des cultures résistantes à des herbicides encore plus toxiques, comme le 2-4,D (l’un des ingrédients actifs de l’agent orange, utilisé pendant la Guerre du Vietnam) et le dicamba.