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Les risques environnementaux

Les risques environnementaux

 

Les impacts des cultures génétiquement modifiées (GM) sur l’environnement sont multiples. En effet, ce modèle agricole est basé sur :

  • L’utilisation massive de pesticides ce qui affecte nos écosystèmes (sol, eau, air). Les entreprises, comme Monsanto, qui fabriquent les herbicides sont les mêmes que celles qui mettent au point les OGM, elles n’ont donc aucun intérêt à diminuer leurs ventes de pesticides !
  • L’utilisation de pesticides de plus en plus toxiques compte tenu de l’apparition de ‘’super mauvaises herbes’’ invasives résistantes aux herbicides (ex : au roundup de Monsanto), et de ‘’super insectes’’ résistants aux insecticides secrétés par les plantes GM.
  • Le modèle d’agriculture intensive et productiviste dont les cultures OGM font partie est très dépendant d’intrants pétroliers (ex : pesticides, engrais chimiques, transports) contribue aux changements climatiques et cause la contamination de l’eau et l’épuisement des terres agricoles.
  • C’est un modèle de monocultures qui n’encourage pas les rotations, ce qui entraîne une diminution de la biodiversité chez les espèces végétales et animales.

Augmentation de l’utilisation des pesticides

Les quantités de pesticides utilisées ont augmenté avec le développement des cultures transgéniques. [1] En effet, avec une plante tolérante à un herbicide comme le canola, le soya ou le maïs Round-Up Ready, l’agriculteur peut utiliser encore plus d’herbicides, car l’objectif même d’une telle plante OGM est d’être tolérante à un épandage massif de l’herbicide Round-Up. Les entreprises, comme Monsanto, qui fabriquent les herbicides sont les mêmes que celles qui mettent au point les OGM.

Aux États-Unis, Charles Benbrook a démontré qu’entre 1996 et 2011, dans des cultures GM résistantes aux herbicides il y a eu une augmentation de 239 000 tonnes dans l’utilisation des herbicides, tandis que les cultures GM de type Bt ont a observé une réduction des applications d’insecticides de 56 000 tonnes. Dans l’ensemble, l’utilisation des pesticides a augmenté d’environ 183 000 tonnes soit environ 7%.

Au Canada,  selon les données tirées des rapports annuels de Santé Canada, cette quantité a augmenté de 130 % en 2011, passant ainsi à 50,3 millions de kilogrammes.(voir p 8 de notre rapport)

De façon similaire, l’association industrielle CropLife Canada rapporte que les ventes de pesticides ont augmenté de 73 % entre 2001 et 2013, passant de 1,27 milliard à 2,2 milliards de dollars.

Le glyphosate est l’ingrédient pesticide le plus vendu au Canada; viennent ensuite le 2,4-D et le glufosinate d’ammoniuma. Entre 2005 et 2011, l’utilisation du glyphosate au Canada a triplé, passant de 30,2 à 89,7 millions de litres dans l’ouest du pays, et de 3,8 à 12,3 millions de litres dans l’est du pays.

L’augmentation de l’utilisation de pesticides au Canada ne découle pas uniquement de l’expansion de la superficie des terres agricoles. En effet, entre 1995 et 2011, la superficie des terres mises en culture au Canada a très peu augmenté, passant de 34,9 millions à 35,3 millions d’hectares. En fait, l’augmentation des ventes de pesticides au Canada s’explique davantage par l’augmentation de leur « intensité d’utilisation », soit la quantité de pesticide appliquée par unité de surface.

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Pour une information complète sur les impacts sur notre environnement

Lire notre rapport de l’enquête OGM intitulé

Les OGM sont-ils bénéfiques pour l’environnement ?

 

[1] Charles M Benbrook Impacts of genetically engineered crops on pesticide use in the U.S. — the first sixteen years

Cercle Vicieux

Cercle Vicieux

APRÈS 20 ANS DE CULTURES GM, ON CONSTATE L’APPARITION DE ≪ SUPER MAUVAISES HERBES ≫ INVASIVES RÉSISTANTES AUX HERBICIDES (EX : AU ROUNDUP DE MONSANTO), ET DE ≪ SUPER INSECTES ≫ RÉSISTANTS AUX INSECTICIDES SÉCRÉTÉS PAR LES PLANTES GM, AINSI QUE LA DISPARITION D’INSECTES UTILES. TOUT CELA ENTRAINE DES CONSÉQUENCES EN CASCADE DANS LES ÉCOSYSTÈMES.

http://reseau-transport-routier.com/devenir-chauffeur-routier/files/2011/11/carrefour-giratoire.gifEn réponse à cette résistance qui est une réaction naturelle du vivant, l’industrie et nos gouvernements s’acharnent en créant et en approuvant des cultures résistantes à des herbicides encore plus toxiques, comme le 2-4,D (l’un des ingrédients actifs de l’agent orange, utilisé pendant la Guerre du Vietnam) et le dicamba. La culture d’OGM s’accompagne globalement d’une hausse de la quantité et de la toxicité des pesticides, ce qui affecte nos écosystèmes (sol, eau, air) et notre santé.

D’autres plantes OGM, comme le maïs Bt, sont conçues pour produire elles-mêmes un pesticide. Ces plantes produisent de l’insecticide en continu, jusque dans leurs racines. Des résidus de maïs Bt se retrouvent dans les sédiments de rivières [2] ce qui peut avoir des effets nuisibles sur les espèces aquatiques. Certes, le maïs Bt peut comporter un avantage pour la santé de l’agriculteur, qui n’a pas à appliquer lui-même l’insecticide, mais il n’en demeure pas moins que les risques environnementaux sont hautement accrus!

 

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Pour une information complète sur les impacts sur notre environnement

Lire notre rapport de l’enquête OGM intitulé

Les OGM sont-ils bénéfiques pour l’environnement ?

 

[2] Pauline Gravel, « Pollution par les OGM dans le fleuve Saint-Laurent – La toxine du maïs transgénique Bt a contaminé les sédiments fluviaux », Le Devoir, 18 décembre 2001.

Chapitre Roundup

Chapitre Roundup

Le Roundup est un herbicide total et non sélectif produit par la compagnie Monsanto et dont la substance active principale est le glyphosate, c’est l’herbicide le plus utilisé à travers le monde.http://www.lelotenaction.org/medias/images/resistances-collectif-round-up-non-merci.jpg

En cas d’épandage de Roundup sur une plante, celle-ci va absorber le produit chimique au niveau des feuilles qui va ensuite passer dans la sève de la plante et entraîner une contamination générale de l’organisme. Le glyphosate va ensuite se concentrer au niveau des racines et perturber la production de chlorophylle et d’hormones de croissance de la plante, entraînant une nécrose des tissus végétaux conduisant à la mort de la plante.

Les OGM sont indissociables du Round up, la grande majorité des cultures GM sont modifiées pour lui résister.

Comme tous les pesticides, l’évaluation de son impact sur l’environnement et la santé est réalisée uniquement sur sa principale substance active principale, dans ce cas le glyphosate. Cela a pour effet de minimiser la dangerosité du Roundup qui est composé d’adjuvants classés secrets par les compagnies et considéré comme « inertes », pour stabiliser le principe actif et lui permettre de pénétrer les plantes, comme des détergents corrosifs.

Dans une nouvelle recherche publiée dans Toxicology , des chercheurs ont prouvé, à travers l’étude de 9 herbicides de type Roundup, que le composé le plus toxique n’est pas le glyphosate mais un composé pas toujours mentionné sur les étiquettes appelé POE-15. Il s’agit d’une grave question de santé publique. Non seulement les autorisations des herbicides de type Roundup doivent être urgemment remises en cause, mais les procédures d’évaluation doivent être totalement revues. Elles doivent être effectuées de façon transparente et contradictoire au sein de la communauté scientifique.

Le glyphosate vient d’être classé comme potentiellement cancérigène par le centre international de recherche sur le cancer (CIRC)

Le glyphosate se retrouve en concentration élevée dans de nombreuses rivières au Québec sa concentration augmente depuis plusieurs années. [3]

Patrick Moore, un pro OGM sponsorisé par Monsanto & Co, dit en entrevue que le glyphosate (herbicide le plus utilisé dans le monde) n’est pas dangereux, ne cause pas de cancer et que l’on peut en boire.

Le journaliste lui offre donc un verre.
Écoutez sa réaction, c’est drôle !

 [3] GIROUX, I., et L. PELLETIER, 2012. Présence de pesticides dans l’eau au Québec : bilan dans quatre cours d’eau de zones en culture de maïs et de soya en 2008, 2009 et 2010, Québec, ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, Direction du suivi de l’état de l’environnement, ISBN 978-2-550-64159-9 (PDF), 46 p. et 3 annexes.

Dangers pour les pollinisateurs

Un danger pour les pollinisateurs

bidonL’utilisation de pesticides est intimement liée aux cultures GM. Même si les insecticides systémiques, dont les néonicotinoïdes sont les plus connus, ne sont pas exclusivement liés aux cultures GM, les semences GM sont souvent enrobées de ces dangereux insecticides.

En effet, ces insecticides, qui agissent sur le système nerveux des insectes, seraient une des causes principales du déclin des colonies d’abeilles dans le monde.

À ce jour, l’Europe a restreint l’enrobage des semences de plusieurs cultures pour une durée temporaire. Le Canada et le Québec devraient suivre l’exemple et légiférer sur l’utilisation de ces pesticides.

«Pendant de nombreuses années, une grande part de la population et de ses représentants politiques ont sérieusement douté du fait qu’introduire dans ces poumons du goudron, du polonium et une quantité d’autres cancérigènes pouvait augmenter les risques de cancer. Désormais, une grande part de la population et leurs représentants politiques doutent sérieusement qu’imprégner de neurotoxiques des plantes cultivées sur des millions d’hectares puisse avoir le moindre effet sur les abeilles et les pollinisateurs. » [4]

[4] La fabrique du mensonge: Comment les industriels manipulent la science et nous mettent en danger, Stéphane Foucart, Collection Folio actuel (n° 158), Gallimard Parution : 10-04-2014

Perte de biodiversité

Perte de Biodiversité

Le modèle d’agriculture intensive et productiviste dont les cultures OGM font partie est très dépendant d’intrants pétroliers (ex : pesticides, engrais chimiques, transports), contribue aux changements climatiques et cause la contamination de l’eau et l’épuisement des terres agricoles. C’est un modèle non viable qui doit être transformé en profondeur. Mais quand ?

C’est un modèle de monocultures qui n’encourage pas les rotations, ce qui entraîne une diminution de la biodiversité chez les espèces végétales et animales.

La FAO estime que 75% de la diversité des cultures a été perdue entre 1900 et 2000. Une utilisation plus large et meilleure des ressources génétiques et de la biodiversité des cultures vivrières stimulera la conservation. Des systèmes adéquats doivent être mis en place pour rendre de nouvelles variétés accessibles aux agriculteurs par le truchement du secteur public et d’autres acteurs. [5]

[5] FAO, 2012 : L’Etat des ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture dans le monde

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Pour une information complète sur les impacts sur notre environnement

Lire notre rapport de l’enquête OGM intitulé

Les OGM sont-ils bénéfiques pour l’environnement ?